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Hypnos

Race: Alésien

Genre: Masculin

Statut: Décédé

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An 723

 

    La Guilde a enfin accepté notre projet de recherche sur l’oniromancie, Zedra va être ravie. Après des mois de demande, nous allons enfin pouvoir commencer le travail, et peut-être trouver un moyen d’aider notre fils. Nous avons même obtenu des locaux de l'Académie, peut-être qu’un jour j’aurai mes propres étudiants. Maître Néros serait fier de moi…

   

An 724

 

    C’est la guerre en ville, l’Empereur est mort et le dauphin n’arrive pas à affirmer sa place. Zedra est partie avec notre fils au village de Glandupont, selon nos recherches, une créature capable de manier les rêves s’y trouverait. Évidemment ce sont des balivernes mais il me fallait une excuse pour l’éloigner d’ici, ça devient trop dangereux. Je ne pouvais pas les accompagner, nous sommes proches d’une découverte majeure et je ne peux pas abandonner le laboratoire.

 

An 725

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    Ma famille me manque terriblement. Les lettres ne vont pas vite, et la guerre civile n’arrange pas les choses, l’Axe de fer bloque toutes les routes. Aux dernières nouvelles, ils vivent paisiblement à l’écart de la guerre, le petit adore pêcher et Zedra n’a rien trouvé sur la créature. De mon côté, je pensais avoir réussi à créer un anneau de sommeil mais il ne fonctionne pas. Pourtant mon sortilège a fonctionné, j’en suis sûr, je découvrirai peut-être un jour ce qu’il fait.

 

An 727

 

    J’ai fui la capitale. L’armée de Jasna a commencé le siège sur Avalon et ils ont incendié l’Académie. Toutes mes recherches perdues à jamais. Dans sa dernière lettre, Zedra m’a dit qu’elle a pu aménager une grange en laboratoire et que je manque terriblement à notre fils qui ne se porte pas très bien ces derniers temps, il fait d’affreux cauchemars toutes les nuits. Ne t’en fait pas mon fils, j’arrive bientôt.

 

An 728

 

    Aujourd’hui mon fils est mort dans mes bras. Toutes ces années de recherche pour le sauver n’ont servi à rien. Il n’a pas réussi à vaincre ses cauchemars. J’ai passé la majorité de sa vie loin de lui et je n’ai même pas pu le sauver. Zedra ne parle plus, elle est dévastée, elle s’est enfermée dans son labo et n’en sort plus. Betigor m’a aidé à creuser la tombe. Les villageois sont devenus notre nouvelle famille, une famille en deuil.

 

An 729

 

    La mort ! La mort a surgi de nulle part, des armées de créatures ont détruit le village. Tant de villageois sont morts, Noa, Eliz, Zedra… Elle ne s’est même pas battue, elle n’a pas crié, elle a juste accepté son sort et me voilà seul. Je dois avouer que je ne l’ai pas supporté et je me suis jeté du toit de la chapelle. C’est là que mon anneau a révélé son potentiel et m’a ramené à la vie, foutu bibelot. Je ne veux même plus me voir dans un miroir, j’ai caché cet anneau là où je n’irai jamais le chercher, derrière ce foutu miroir. Gelks prend soin de moi, même si je suis revenu à la vie, mes os n’ont pas apprécié la chute et je suis obligé de me balader avec une canne. Ce monde ne veut pas de nous, je ferai tout ce que je peux pour apporter un peu de bonheur aux autres habitants. À propos de la chapelle, c’est le seul refuge que nous avons trouvé, les monstres n’osent pas s’en approcher. Peut-être que les dieux sont avec nous finalement. En aménageant le refuge, nous avons trouvé un escalier secret menant vers les profondeurs de la terre, nous partirons l’explorer cet après midi. Je ne pense pas continuer ces notes, elles appartiennent à l’Hypnos d’un autre temps, si je veux survivre, il faut que je change

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An 730

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    Après la destruction de son monde onirique par les aventuriers, les dernières paroles d'Hypnos furent : "Je n’ai plus rien… plus personne. Ce monde à qui j’ai tout donné m’a tout pris. Un monde aussi injuste ne mérite pas ses héros. Alors j’ai décidé de créer un monde digne de ceux qui ont tout perdu. Un endroit où rien ne me serait plus jamais enlevé, où je pourrais à jamais rêver. Je vous ai invité à vivre dans ce royaume et vous avez rejeté ce cadeau. Vous avez préféré ce monde injuste à une utopie. Vous n’avez pas seulement condamné mes rêves, mais l'entièreté des mortels. Il n’y a rien que je puisse faire pour vous punir pour votre hubris si ce n’est de vous laisser vivre et mourir dans cette réalité que vous avez si chèrement voulu rejoindre. Pour ma part je me libère de cette illusion et je rejoins enfin ma famille."

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Suite à cela, n'en pouvant plus, il s'est donné la mort.

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