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Arloc

 

Race: Mahh-yuk

Genre: Masculin

Statut: Décédé

 


Je suis né en 611 dans les marais de Tikal. J’y ai passé les 21 premières années de mon enfance, mais cette vie fut perturbée par deux événements importants.


D’une part, par l'invasion des Sauvagiers. Baie de Surin a été mis à sac et tout fut quasiment détruit. Les quelques villages de Mahh-Yuk aux alentours furent également attaqués. Baie de Surin a été occupé plusieurs mois par les Sauvagiers jusqu’à ce que les troupes de l'Empire arrivent enfin, trop occupés par leurs propres guerres, ils n’avaient pu venir avant. La ville fut libérée et nous pûmes reprendre son contrôle. Avec l'aide de l'Empire, nous avons reconstruit la ville. Par après les troupes se sont retirées, mais un groupe d'Alesien resta et finit par s’installer ici. Les activités de la ville reprirent. Mais notre peuple a décidé de nous retirer car les pertes furent lourdes. Nous avons quitté les marais afin de gagner la Grande Cité de Calakmul. Les Mahh-yuk ont quasiment disparu, ou en tous cas, n’ont plus donné signe de vie durant de longues années.


La ville a été confiée aux Alésiens en contrepartie de l'aide apportée pour sa libération. La ville reste cependant un territoire Mahh-yuk. Baie de Surin a continué à vivre. Elle est devenue la plaque tournante de différents trafics illégaux. La vente de produits rares et parfois dangereux, un des fléaux de la cité est l’esclavagisme. Alors qu’elle a été abolie par l’Empire, Baie de Surin a rassemblé quelques résistants à cette pratique et ceux-ci fonctionnent dans l'anonymat presque total. Mais je reviendrai sur ce fléau plus tard…


J'ai grandi dans la Grande Cité de Calakmul ou j'ai été instruit chez les druides. Ils m’expliquèrent, qu’autrefois, un individu se présentant comme Le Premier Ancien, frustré de ne pouvoir influencer directement sur le monde qu’il avait devant lui depuis des siècles, brisa le serment des conduits et détruisit la trame d’un être vivant Mahh-Yuk. Estimant que ce dernier ne faisait pas ce que lui voyait comme juste. Cette action eut un effet étrange sur lui, dans son esprit quelque chose s’était brisé, il ne voyait plus que le vide et ce vide l’appelait. Il commença à se nourrir de la trame des Mahh-Yuk, atteint d’une faim insatiable. Il fut arrêté dans sa démence et les Mahh-Yuk l’enfermèrent. Depuis, quelques Hiérophantes ont voulu en connaître davantage sur la problématique énigme du ‘Dévoreur” Un autre problème majeur allait naître. J’ai très vite compris ce qu’il se passait. Ils l’ont étudié durant des années afin de comprendre le phénomène. Au début, j’ai beaucoup écouté, mais en même temps j’étais attiré vers d’autres sciences, un peu
plus occultes. La manipulation de la trame était quelque chose qui m’attirait davantage. J’ai compris par la suite que l’Entité, comme ils l'appellent ne dormait pas. Je pouvais ressentir une énergie grandissante en elle. J’avais beau expliquer cela aux druides, mais ils ne m’ont pas écouté, pensant que je racontais n’importe quoi.


Durant de nombreuses années, l’Entité était demeurée stable, aux yeux des druides, mais cela ne dura pas. Moi j’avais compris, celle-ci se nourrissait de la trame des druides et ce malgré eux. Elle dormait, mais préparait en même temps son départ. Elle influença les druides qui se vouèrent à elle, ils étaient possédés par elle. Ce qui devait arriver, arriva. Ils
la libérèrent et ce fut le second choc que connut notre peuple. Lorsqu’elle fut libérée, elle regarda autour d’elle. Quelques Mahh-Yuk perdirent la vie devant moi.


Puis elle dit “Peuple Mahh-Yuk, merci. Merci de m’avoir libéré. Vous avez enfin compris ce qu’il fallait faire. Ce pourquoi je vais vous laisser vivre. Je reviendrais peut-être vous voir. Vous pouvez m’appeler “Le Dévoreur” En espérant que vous me garderez toujours un bon accueil” Les Mahh-Yuk étaient pétrifiés de peur et n’osèrent pas bouger. je fus tout aussi apeuré mais je ne pouvais pas rester à rien faire. Depuis ce moment, je m’étais décidé à trouver le moyen de le combattre.


Après une dizaine d’années à ressentir la nature, à vivre avec, il me fallait changer d’orientation. La trame. Je voulais pouvoir la manipuler. Ce que j’avais vu et vécu m'avait beaucoup appris. Je ressentais les énergies des êtres vivants, je pouvais ressentir leurs émotions, j'ai compris que tous les êtres avaient un lien les uns avec les autres. Nous étions tous “reliés”, d’une certaine manière. J'ai pris quelques années à bien comprendre cela. Les événements avec le Dévoreur me poussèrent à chercher le moyen de le combattre un jour. La trame était quelque chose de fascinant et dangereux. Il fallait la manipuler avec précaution. J’ai un jour réussi à pénétrer dans l’esprit d’un Mahh-Yuk. Cela m'a fait peur et je me suis aussitôt retiré de mon emprise sur cet individu. Mais très vite j’eus envie de recommencer. Il me fallait pouvoir le faire sur des individus non Mahh-yuk et hors de la Cité. Depuis que les miens ont dû quitter les marais, je me suis juré de nous venger un jour. J’avais maintenant deux raisons de partir. Je pris alors la route pour Baie de Surin, j'étais encore très jeune, 32 ans, mais cela ne me faisait pas peur. Une caravane s'y rendait parfois, apportant des composants divers et rares. Et puis, seuls les Mahh-yuk connaissent la voie à prendre pour traverser le marais jusqu’à Baie de Surin. Les quelques Sauvagiers, car il n'y a qu'eux pour s'essayer à ça, sont morts en la traversant. Le Marais dégage une odeur qui attaque le cerveau et fait perdre la tête. Cela vient de certaines plantes qui ne poussent que chez nous, dans ces marais et, très jeunes, nous avons appris à vivre avec. Nous y sommes immunisés. Mais le marais regorge d'autres dangers que nous évitons aussi. Les Mahh-yuk dressent depuis toujours des Basiliks comme monture. Nous vivions avec ces créatures du temps où les Mahh-yuk vivaient encore dans les marais. Et il ne vaut mieux pas en croiser sans la présence des Mahh-yuk sauf si vous ne tenez pas à la vie, car votre viande ravirait leur estomac.


Mais tout ne se passa pas comme je l'avais imaginé. Notre traversée s'est très bien déroulée jusqu’à ce que nous rejoignions la route qui mène à Baie de Surin. Notre convoi a été attaqué par une 20aines d'hommes en armes, après la sortie des marais. Des mercenaires. Ils avaient préparé leur coup. Nous n'étions pas préparé à cela et surtout pas assez pour pouvoir nous en sortir. L'escorte qui entourait la caravane fut battue. Les autres membres, dont moi, furent capturés. Trois hommes approchèrent de nous et nous partagèrent. Il y eut d'une part les plus jeunes d'entre nous, nous étions trois, et le reste, qui fut emmené sur des chariots qui les attendaient. Nous avons tous les trois été entravés et malmenés, puis nous fûmes enfermés sur un troisième chariot. L'un des hommes s'approcha et dit : “Oooh ne vous inquiétez pas, vous serez revendu à Baie de Surin et avec un peu de chance, vous vivrez dans un bel endroit, qui sait. Ce qui est sur, vous allez me rapporter gros... “


Avec moi il y avait Diarzal, 21 ans, et Frozak qui était un peu plus âgé que moi, 35 ans. Nous n'avions pas les moyens de nous défendre. Le chariot était entouré par cinq mercenaires. Je me suis alors dit qu'il fallait que j'essaye de pénétrer dans l'esprit d'un des mercenaires. C'était l'occasion.


Je me focalisai sur l'un d'eux, je ne sais pas pourquoi, mais ce fut assez simple. Plus facile de rentrer dans l'esprit de cet homme que dans celui du Mahh-yuk, lors de ma première tentative. Diarzal et Frozak se demandaient ce que je faisais. Je leur dis de me faire confiance, que j'allais essayer de nous sortir de là. Ils me laissèrent me concentrer. L'homme ne s'en rendit pas compte, il ne ressentait rien. Sauf que je ne sais pas comment mais j'ai commencé à contrôler ses propres gestes.


Je l'ai « forcé » à attaquer les autres mercenaires. Il en tua deux avant de s'écrouler lui même sous les coups d'épées. Le chariot s'arrêta et les deux mercenaires qui ne comprenaient rien essayaient de s'expliquer avec le Meneur qui était descendu. Cette action m'avait épuisé et je tombai inconscient. Lorsque je m'éveillais,nous avancions toujours. La lumière du jour déclinait tout doucement. Il fallait que je réessaye avant d'arriver, sinon après il serait trop tard. Je me focalisai sur le cheval afin d'essayer d'en prendre le contrôle et ce fut assez simple. Le cocher ne comprit pas lorsque le
cheval accéléra et avança de plus en plus vite. Les deux mercenaires furent laissés sur la route sans pouvoir nous rattraper. J'avais relâché mon emprise sur ce cheval depuis un certain temps, 
mais la peur l'avait envahi et il était impossible de l'arrêter.

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Le cheval courait toujours, lorsqu'il perdit l'équilibre et chuta. Les deux hommes furent propulsé et allèrent se fracasser le cou à quelques mètres, tandis que le chariot se renversa et se brisa, nous éjectant également. Le choc fut moins brutal mais malheureusement Frozak mourut dans sa chute. Diarzal et moi furent blessés légèrement. Nous reprîmes nos esprits, lorsque j'entendis des pas. Je vis la dague du meneur accroché à sa ceinture et courus la prendre avant de nous dissimuler dans les buissons. La nuit était presque tombée. J'entendis des voix, c'était les deux mercenaires. Je les aperçus en train de fouiller les décombres. Ils avaient vu les trois corps et nous cherchaient. Je dis à Diarzal de rester caché. Je m'approchai sans bruit, la dague en main. J'attendis le bon moment pour agir. Les deux hommes allaient voir le corps du meneur. L'un d'eux s'agenouilla tandis que l'autre restait debout. Je me suis alors approché et j'ai bondi sur le dos de celui qui était debout et planta la dague dans son cou. Il vacilla et me fit tomber avec lui. L'autre se releva aussitôt et m’aperçut. Il leva son épée sur moi, lorsque la pointe d'une autre lame ressorti de son ventre. Il fut arrêté net, lâcha son arme et s'écroula également. Diarzal se tenait derrière lui. Il lui avait planté une épée qu'il avait trouvé dans les décombres du chariot. Il me regarda et me dit : moi aussi je peux t'aider, tu vois ?


Je ne pouvais pas laisser Diarzal seul et le faire venir avec moi serait trop risqué pour lui. Il fallait que je le ramène à Calakmul. Annoncer l’attaque qui avait eu lieu. Nous avons donc traversé les marais, nous avons marché 3 jours. Lorsque nous sommes arrivés sur place, j’ai expliqué ce qu’il s’était passé. Mes parents étaient soulagés de me voir de retour. J’annonçais que je n’allais pas rester, que j’étais uniquement revenu pour ramener Diarzal. Je lui promis que nous nous reverrions. J’expliquais que nous ne pouvions pas rester comme ça et que j’avais besoin de faire mes preuves. J’ai annoncé que j’allais partir sur les traces du Dévoreur. Trouver un moyen de l’arrêter et quand je serais prêt je le détruirais.


Mes parents avaient préparé un basilik avec plusieurs sacs de provision. J’avais gardé la dague et le lendemain matin, je pris la route pour entreprendre ce long voyage car je ne savais pas quand je reviendrais ici. Ma première idée était de parcourir le marais de long en large. Je le connaissais assez bien...


Ma rencontre avec Tutaï:


Cela faisait 5 ans que je sillonnais le marais et l’ensemble des terres Mahh-Yuk, gardant le marais comme refuge. J’occupais les habitations abandonnées depuis l’attaque des Sauvagiers et les basiliks offraient une bonne protection naturelle. En parcourant les différentes routes qui longent le marais, je suis tombé sur des corps. Ceux-ci étaient dans le même état que les Mahh-Yuk morts lorsque le Dévoreur s’en est pris à eux. Leur corps complètement vidés, la peau complètement desséchée et sans plus aucune vie. Alors que j’allais gagner l’une des habitations pour y passer la nuit, je vis une apparition étrange. Elle avança vers moi avec assurance : “C’est vraiment dommage de gâcher ton talent, je t’ai observé depuis le début Arloc. Tu as une approche très spéciale avec la Trame. Le Dévoreur lui même se méfie de toi. Il t’a vu, il t’a ressenti. Mais si tu attends, c’est lui qui viendra te prendre. Je vais t’offrir la possibilité d’accéder à certaines compétences que tu ignores, mais qui sont en toi. Il te faudra rester discret pour pouvoir gagner en expérience avant de pouvoir te montrer au monde et reprendre ce qu’il te revient de droit. Je ne comprenais pas. Comment ce faisait-il qu’il connaissait mon nom? Qui était-il?


“Oh, je suis impardonnable, je ne me suis même pas présenté. Je me nomme Tutaï je suis ce que l’on appelle “un très Ancien”. Nous sommes trois à vrai dire et c'est mon homologue qui a provoqué l’arrivée de ce fléau. Il le regrette m’a t’il dit, mais il vous laisse vous débrouiller pour vous en sortir. C’est pour cela que je suis venu te voir aussi. Je ressens beaucoup de colère en toi et cela me plait. Tu vas recevoir à présent ma bénédiction, cela te permettra de t’ouvrir aux démons et de pouvoir les contrôler, de les diriger et de faire en sorte qu’ils t’obéissent et te respectent. Mais cela ne se fera pas en un jour. Si tu veux avoir la possibilité de les contrôler sans qu’ils ne se retournent contre toi, il te faudra trouver Ta Pierre d’âme. Mais avant tu vas devoir faire tes preuves. Je reviendrai lorsque tu seras prêt pour l’étape suivante.


Il arrêta de parler et une force m’empêcha de bouger. Il s’approcha de moi et posa sa main sur mon front. De l’autre, il fit des mouvements devant mon visage, il présenta une pierre. Mon corps fut envahi par la douleur. Puis cela se calma. Il relâcha son emprise sur moi et je m’écroulai, inconscient, au sol . A mon réveil, j’étais toujours dans l’habitation.

 

Ne sachant pas ce que je devais faire, je suis resté à réfléchir, jour après jour. Que voulait-il que je fasse. Je suis resté dans le marais un certain temps, laissant ma recherche du Dévoreur sur le côté. Je me suis remis à pénétrer dans l’esprit des différentes créatures du marais. Je me suis rapproché des routes afin de pouvoir surveiller les allées et venues espérant tomber sur des convois d’esclaves. J’ai découvert des capacités dont j’ignorais l’ existence. Je les ai découvertes lorsque j’ai aperçu un convoi suspect. De là où j’étais, il m’était facile d’observer sans me faire voir et j’étais à distance suffisante pour que mon esprit atteigne l’un d’entre eux. Il m’était facile de reconnaître ce genre de convois. Il y avait quelques mercenaires, un cocher et un Meneur. Je me concentrai sur un mercenaire, puis après quelques instants, il s’écroula au sol et hurla de douleur. C’était moi qui venait de faire ça? les mercenaires pris de panique, s'enfuirent, laissant le chariot seul. J’ai contrôlé ensuite un basilik qui a attaqué les deux hommes. Je suis sorti de ma cachette, j’ai ouvert la porte du chariot, laissant sortir les quatre hommes qui se trouvaient à l’intérieur. “Vous êtes libres, par là c’est Baie de Surin et par là c’est la route vers la capitale” Ils me regardèrent apeurés, puis je suis reparti à travers les marais jusqu'à disparaître de leurs yeux.


Après cela, j’ai continué à expérimenter mes nouvelles capacités. J’ai compris qu’il fallait que je les découvre par moi-même. Cela a duré de longues années. Je suis resté dans le marais et je menai mon combat contre l’esclavagisme à ma manière... Un nouveau nom: Tutaï est réapparu pour me féliciter: “Et bien ça a mis du temps, mais tu y es arrivé. Je suis très satisfait de ce que tu as mis en place pour découvrir ces nouveaux talents. Tu vas à présent passer à la suite de ton apprentissage. Mais pour ça, tu devras porter un autre nom. Tu n'oublieras pas Arloc mais cela te permettra bien des choses sous cet autre nom. Il posa sa main sur mon front, comme la première fois, je ressenti à nouveau mon corps s’engourdir. J’étais incapable de pouvoir bouger. Une douleur plus intense et plus longue me parcourait. Je sentis mes os sous ma peau, j’avais la sensation qu’ils bougeaient tous. “Bienvenu à toi Barogue” Il relâcha son emprise sur moi et je m’écroulai une nouvelle fois inconscient sur le sol. 

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Note d'un historien: voici tout ce qu'on a retrouvé du journal d'Arloc. Il est décédé vaincu par les aventuriers de notre monde et par sa propre folie. 

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