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Les Kaeli

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Les Kaeli sont un peuple d'origine humaine se distinguant de leurs cousins de par le gris terne de leur peau ainsi que par la paire de cornes qu'ils arborent sur le front. Ils sont issus d'un peuple d'érudits ayant trouvé refuge au sein de l'Empire à la suite de la perte de ses terres d'origine à cause de la soif de pouvoirs magiques de leurs anciens dirigeants. Aujourd'hui relativement peu nombreux et parfaitement intégrés à la société impériale, ils espèrent pouvoir un jour trouver le moyen de ramener leur bien-aimée citée de Commoragh, leur ancienne capitale, et de faire payer leurs chefs inconscients. Ils sont d'un naturel brillant et disposé à l'étude, considérant la capacité intellectuelle comme supérieure à tout autre chose. Héritiers d'une longue tradition d'érudition, les Kaeli endossent à merveille les rôles de mages, d'alchimistes, de médecins, ou de tout autre profession savante.

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Histoire:


Les Kaeli n'ont pas toujours arboré l'apparence qu'on leur connaît aujourd'hui. Le nom de «Kaeli» est lui-même relativement récent, cette race étant en réalité issue d'un peuple plus ancien. Avant le Cataclysme, à savoir le nom que les Kaeli donnent à la dévastation de leurs terres natales et à la disparition de Commoragh, ils étaient, en effet, connus sous le nom de Ouestriens. Leur physique était similaire à celui des Alésiens et il semble qu'ils peuplaient le sud-ouest de Mu bien avant l'avènement du Premier Empire, la tradition ouestrienne faisant remonter la fondation de Commoragh à plusieurs siècles avant celle d'Avalon.


Selon les quelques ouvrages d'histoire ouestrienne qui ont pu être sauvés du Cataclysme, Commoragh avait, depuis sa fondation, toujours été dédiée aux arts arcaniques et à l’érudition. Il semble qu'une académie de magie y ait été implantée très tôt et que les habitants de la ville aient toujours porté un vif intérêt quant à la recherche de la connaissance. La prédisposition naturelle des Ouestriens pour la manipulation de l'énergie astrale leur permit d'acquérir rapidement une grande maîtrise des arts occultes. La ville était dirigée par un organe regroupant les érudits les plus sages et les mages les plus puissants de la ville, connu sous le nom de Conseil des Magistères.


Au fil du temps, Commoragh devint un haut-lieu du savoir en Sycarius. On raconte que ses bibliothèques étaient aussi vastes et somptueuses que des palais. Sous la férule des Magistères, les Ouestriens continuaient de développer tant la technique et les sciences que les arts arcaniques. Ils ne s'intéressaient que peu aux affaires du reste du monde, ne cherchant jamais à étendre leur domaine au delà des limites de leur Cité-Etat. Cette attitude isolationniste n'empêcha pas Commoragh de devenir un important foyer de population et un lieu de passage prisé des marchands.

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Le déclin de Commoragh commença peu de temps après la naissance du Premier Empire, lorsque les Magistères firent la découverte d'un nouveau domaine magique alors encore jamais exploré baptisé la néantomancie. Celle-ci consistait à manipuler les puissances du vide, du néant : l'énergie d'où émane l'Engeance. Nul autre magie n'était plus puissante. Les Magistères, alléchés par l'immense potentiel de ce nouveau savoir, se jetèrent à corps perdus dans son étude. Au fil du temps, leurs êtres tout entiers en furent altérés : leurs corps commencèrent à changer, leur peau virant au gris sombre et des cornes se mettant à leur pousser sur le front. Leurs esprits aussi furent affectés : leur soif de connaissance s'était muée en une dévorante avidité et en orgueil, ils devinrent jaloux du nouveau pouvoir que leur offrait la néantomancie et se mirent à penser que nul autre qu'eux n'était digne d'embrasser une telle puissance. Ils se convainquirent même que l'art de la magie tout entier devait, désormais leur être réservé, qu'il était dangereux de laisser le reste de la population en faire l'usage. Le Conseil des Magistères, autrefois si sage, avait été corrompu par les énergies du vide.


C'est ainsi que dans leur folie, les Magistères commencèrent à peu à peu à limiter l'accès à l'étude de la magie pour le reste de la population ouestrienne. En quelques années, les académies fermaient et les bibliothèques se firent réservées aux Magistères eux-mêmes. L'objectif du Conseil était de couper l'accès au savoir à leur population afin de garantir leur
emprise sur celle-ci. Ceux qui osaient protester étaient réduits au silence d'une façon ou d'une autre, les Magistères n’hésitant pas à faire violence à leur propre peuple. Commoragh devint une ville sinistre, ses habitants pétris par la peur de leurs dirigeants. L'oppression des sombres mages se faisait chaque jour plus forte, plongeant le peuple dans une terrible misère.


La situation continua de se dégrader jusqu'à ce qu'une femme, la Magistrice Kael, décide de venir en aide à son peuple. Kael était la seule membre du Conseil à ne pas avoir été affecté par la corruption de la néantomancie. Elle s'était, en effet, toujours méfiée de ce nouveau pouvoir et avait pris ses distances avec les autres Magistères lorsque ceux-ci avaient commencé à s'y intéresser, ignorant ses mises en garde. Outrée par les actions de ses pairs, Kael entreprit alors secrètement d'informer la population ouestrienne de la nature de la corruption qui s'était emparée de leurs dirigeants. Son but était d'organiser une révolution pour renverser la tyrannie des Magistères. Les habitants de Commoragh, galvanisés par l’appui de la puissante arcaniste, virent en elle une lueur d’espoir et commencèrent à se ranger massivement derrière la Magistrice. Après des mois d'organisation et de planification, Kael déclencha l'insurrection. Des
milliers de Ouestriens convergèrent vers la Tour des Magistères, le siège du Conseil situé au coeur de la ville, dans le but de mettre à bat le régime des mages corrompus. Mais avant même que les forces rebelles ne puissent atteindre le seuil de la Tour, la terre se mit à trembler et une vive lumière apparut au sommet du bâtiment. Retentit alors une terrible clameur, semblable à mille coups de tonnerre. Une déflagration magique d'une exceptionnelle puissance partit de la Tour des Magistères pour souffler l'ensemble de Commoragh. Des dizaines de milliers de vies disparurent en un instant. La Magistrice Kael eut à peine le temps d'invoquer un bouclier protecteur autour des partisans qui se trouvaient autour d'elle.

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Commoragh avait cessé d'exister. En lieu et place de la citée se trouvait maintenant un immense cratère. Les seuls survivants furent les quelques centaines de Ouestriens insurgés qui avaient été protégés par la Magistrice. Elle-même avait disparu dans la déflagration. Les rescapés ne trouvèrent aucune trace de débris ou de corps. La citée de Commoragh avait tout simplement disparu et ses environs étaient complètement dévastés. La région, aujourd'hui encore désolée et inhabitable, serait bientôt connue sous le nom de Désolation Ouestrienne.

 

Nul ne sait exactement ce qui s'est passé ce jour-là, celui du Cataclysme, comme on le connaît aujourd'hui. Certains affirment que les Magistères, plutôt que d'abandonner leur contrôle de la ville, ont préféré utiliser leurs pouvoirs pour détruire Commoragh. D'autres pensent qu'ils l'ont simplement déplacée dans le temps et l'espace, que la citée existe toujours quelque part, perdue dans le plan astral. Les Ouestriens se retrouvaient désormais sans nul part où aller. Meurtris par la perte de leur foyer et de la quasi-totalité des connaissances qu'ils avaient accumulés, ils trouvèrent refuge auprès du tout jeune Empire alésien, qui accepta de les accueillir en son sein.


Au fil du temps, les derniers Ouestriens s'aperçurent que leurs corps changeaient. Malgré la protection de la Magistrice, ils avaient quand même été affecté par la tempête arcanique. Leur peau virait au gris sombre et des cornes apparaissaient sur leur front. L'ironie du sort voulut qu'ils adoptent la même apparence que leurs anciens dirigeants honnis. Déracinés et perdus, ceux que l'on appelait autrefois les Ouestriens choisirent d'adopter le nom de Kaeli, en souvenir du sacrifice de la Magistrice et pour que jamais ils n'oublient la trahison du Conseil qui faillit les mener à leur perte.

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Les Kaeli aujourd'hui:


En quelques siècles, les kaelis sont parvenus à bien s'intégrer à la société impériale. Ils y tiennent souvent des places de choix, faisant office d'érudits. On les trouve dans divers domaines savants comme l'alchimie, la médecine ou la magie. Nombre de kaelis ont trouvé une place dans l'armée alésienne en tant que magiciens de bataille. Bien que relativement peu nombreux en rapport au reste de la population impériale, ils sont considérés par les autres races impériales comme des membres à part entière de la nation alésienne.

 

En matière de culture et de personnalité, les kaelis se distinguent par leur grande curiosité intellectuelle et par leur volonté d'en apprendre toujours plus sur le monde qui les entoure. Ils tiennent la capacité intellectuelle en très haute estime et sont toujours avides de nouvelles connaissances. Ils gardent néanmoins toujours en mémoire le Cataclysme qui a ravagé leur civilisation et font en conséquence preuve d'une grande prudence en matière de recherche magique. Ils se souviennent que c’est l’orgueil et la soif débridée de pouvoir des Magistères qui jadis mena leur peuple à sa perte. La plupart des kaelis ont toujours l'espoir de pouvoir un jour trouver le moyen de rebâtir ou de faire revenir leur bien-aimée Commoragh.

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