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Les Vulpiens

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Les Vulpiens sont un peuple d'hommes-renards. Ils sont originaires des jungles du continent de Féralis, au nord. Autrefois souverains sur le propre territoire, ils ont été assujettis et réduits en esclavage par l'Empire alésien. Aujourd'hui, affranchis de leur condition servile, les Vulpiens sont divisés en deux catégories. La majorité, nommée les Vulpiens citadins, vivent encore pour la plupart au sein de l'Empire, mais sont considérés comme des citoyens de seconde zone. La seconde catégorie, à savoir les Vulpiens de Féralis ou les Féraliens comme ils aiment à s'appeler, a fait le choix de revenir sur les terres de leurs ancêtres à la recherche de leur culture et de leur histoire perdues. Cantonnés comme ils le sont dans les bas-fonds des villes alésiennes, les Citadins font d'excellents voleurs, roublards ou assassins. En revanche, les Féraliens assument à merveille les rôles de chasseur, de guérisseur ou de rôdeur.


Histoire:


On sait, en vérité, très peu de choses sur l'antique civilisation vulpienne en Féralis. En effet, les siècles de domination alésienne ont effacé chez les Vulpiens la plupart de ce qu'ils savaient de leur histoire, de leur culture, et même de leur langue originelle. Tout ce qui est aujourd'hui connu au sujet des anciens Vulpiens l'est grâce à des sources alésiennes. De ce que l'on, sait, leur civilisation était florissante et existait déjà plusieurs siècles avant l'avènement de l'Empire. Ils étaient parvenus à s'étendre sur une bonne partie du continent féralien et avaient bâti de majestueuses citées dont il ne subsiste désormais que des ruines. Il semble que la chasse et le respect de la nature environnante tenaient une place particulière dans leur culture. Ils attachaient une grande importance à l'idée d'établir une civilisation en harmonie avec la jungle qui les entourait. Les chroniqueurs alésiens rapportent que les Vulpiens possédaient une connaissance parfaite
de leur environnement et qu'ils avaient appris à se fondre dans celui-ci, notamment lors des grandes chasses qu'ils organisaient. Pour eux, l'acte de chasser et de tuer une proie relevait presque du sacré, une façon de s'inscrire dans le grand cycle du vivant.


Malheureusement, cet âge faste de liberté connut une fin terrible. Quelques années après la fondation du Premier Empire, en l'an 48 F.A., les Alésiens entrèrent en guerre contre les Vulpiens dans le but de conquérir et de pacifier Féralis. En effet, les coutumes vulpiennes paraissaient barbares et incivilisées aux Alésiens, d'autant plus que, lors des quelques incursions qu'ils avaient tenté sur leur territoire afin d'établir des relations commerciales, ils s'étaient heurtés à des Vulpiens hostiles, heurtés par le manque de respect dont les humains faisaient preuve envers leur jungle sacrée. Ainsi, à l'issue d'une longue campagne, rendue difficile par les tactiques de guérilla pratiquées par les Vulpiens, ces derniers furent finalement vaincus.


Néanmoins, même dans la défaite, ils continuaient de défier les Alésiens, qu'ils considéraient désormais comme leurs ennemis mortels, refusant catégoriquement de se laisser intégrer au sein de l'empire. Quelques années après la guerre et face à un tel rejet, les Alésiens perdirent patience et décidèrent de raser entièrement les villes vulpiennes et de réduire leur population en esclavage. Les Vulpiens furent alors déportés en masse vers Alésia dans un épisode qu'ils appelèrent plus tard l'Exode. Ainsi, ils se retrouvèrent réduits à l'état de possession et astreints aux tâches les plus viles. Les Alésiens leur interdirent de parler leur langue et, peu à peu, au fil des années, les Vulpiens oublièrent leur passé et
leur culture. Cet état d'esclavage se prolongea pendant des siècles, à tel point que la 
société impériale tout entière finit par reposer sur l'utilisation des Vulpiens comme esclaves.

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Mais la situation des Vulpiens connut une grande évolution en 553 F.A, à l'aube de cette période de troubles politiques au sein de l'Empire connue sous le nom de Grand Interrègne. En effet, c'est à cette époque qu'éclata une grande révolte des esclaves vulpiens menés par un homme du nom de Goupil. Profitant du chaos provoqué par la débâcle de l’empereur Amaram IV et de ses armées face aux Sauvagiers d’Arminae, il parvint à pousser l'entièreté des esclaves de la cité d'Avalon à prendre les armes pour réclamer leur libération. L'empereur était alors sur son lit de mort, en passe de mourir sans laisser d'héritier et la noblesse alésienne avait déjà commencé à se battre pour décider de la succession. Ainsi, la ville était dans un tel état de chaos que l’empereur mourant ne parvint pas à endiguer cette révolte, qui commençait d'ores et déjà à gagner d'autres régions de l'Empire. C'est ainsi que, quelques jours avant sa mort, Amaram IV le Bref se vit contraint de signer un décret actant la libération de tous les Vulpiens sur le territoire impérial. Cette décision déstabilisa encore un peu plus l'Empire, précipitant son déclin et sa dissolution quelques mois plus tard. Depuis cet événement, Goupil est considéré comme un héros par son peuple et sa mémoire est encore aujourd'hui honorée parmi les Vulpiens.

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Les Vulpiens aujourd'hui:


Après leur libération, la majorité des Vulpiens est restée en Alésia ou du moins sur les terres impériales, n'ayant plus de patrie à regagner et trop habitués à la vie au sein de l'Empire. Encore aujourd'hui, et même s'ils ont acquis leur liberté, les Alésiens les considèrent toujours comme des citoyens de seconde zone. Ils font l'objet d'une forte discrimination et se voient forcés d'habiter des ghettos, des quartiers d'une grande pauvreté, et de vivre de larcins et autres activités illicites, confortant ainsi les préjugés à leur égard dans un terrible cercle vicieux. Évidemment, nombre d'entre eux tentent de gagner leur vie honnêtement, mais la tâche leur est souvent rendue bien difficile.

 

Néanmoins, en marge de cette majorité de Vulpiens dits « citadins », d'autres ont fait le choix de refuser cette vie de misère imposée par leurs anciens maîtres. Profitant de leur liberté nouvellement retrouvée, certains Vulpiens ont décidé de retourner en Féralis, sur les terres de leurs ancêtres. Ils y ont découvert les vestiges de somptueuses cités qui semblaient traduire une culture d'un grand raffinement. Ils se sont alors mis en quête des traditions de leur passé oublié et on entreprit de ressusciter le mode de vie de leurs ancêtres. Ils se sont eux-mêmes baptisés les Féraliens, abandonnant le nom de Vulpiens, d'origine alésienne, et se sont organisés en Clans, des tribus nomades traversant Féralis de ruine en ruine, vivant de la chasse et de la cueillette et tenant par tous les moyens de retrouver leur héritage perdu.

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Les Clans féraliens:


Les Clans féraliens constituent des entités indépendantes les unes des autres, bien qu'ils entretiennent entre eux des relations cordiales et coopèrent régulièrement puisque tous unis dans leur but commun de faire renaître la civilisation vulpienne. S'il en existe plusieurs dizaines et qu'ils présentent chacun leur particularités, ils ont également tous certains traits en commun. Tous les Féraliens sont égaux entre eux et peuvent parler librement lors des Assemblés claniques, l'organe dirigeant de tout Clan féralien. Par ailleurs, les Clans comptent également tous un Gardien, figure importante de la communauté qui, sans en être le dirigeant, y bénéficie d'une grande influence. En effet, le Gardien du clan, élu par ce dernier et en étant souvent le membre le plus âgé, est chargé de rassembler et de protéger l';ensemble des informations que le Clan a pu récolter aux sujets des anciens Vulpiens. Il fait ainsi office de sage guidant les siens par ses conseils, bénéficie du respect de tous et agit comme porte-parole du Clan au besoin.


Un autre élément important et récurrent au sein de chaque Clan est la présence d'un rite de passage à l'âge adulte auquel les jeunes Féraliens doivent toutes et tous se soumettre avant d'être pleinement considérés comme un membre à part entière du Clan. La teneur de ce rite, que l'on nomme la Grande Chasse, varie d'un Clan à l'autre, mais implique souvent pour l'initié de partir seul dans la nature afin de traquer une bête ou bien de ramener un quelconque artefact d'une ruine vulpienne.


Relations:


Tous les Vulpiens, qu'ils soient citadins ou féraliens, entretiennent des relations compliquées avec les Alésiens. La blessure de l'esclavage est encore fraîche et les impériaux ne manquent pas de leur rappeler quotidiennement tout le mépris qu'ils leur portent. Les Citadins préfèrent rester entre eux, ne sortant de leurs quartiers que si nécessaire. Les sentiments qu'ils portent aux Alésiens et aux autres citoyens impériaux vont de la méfiance à la franche hostilité. Les Féraliens, quant à eux, sans être en guerre ouverte avec l'Empire, vouent pour la plupart une rancune tenace à l'encontre des Alésiens. Ils les tiennent pour responsables de la disparition de leur civilisation et de leur traditions.


Ils ne portent pas non plus franchement dans leur coeur les autres races constitutives de la population impériale, à savoir les Rakshasas et les Kaeli, eux-mêmes ayant également participé au système dans lequel ils étaient esclaves.

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