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​Kael

​Race: Ouestrienne

Genre: Féminin

Statut: Décès présumé

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  • « Magistrice ! Vous avez réussi ! »

  • « Evidemment, je réussis toujours, mais chut, tu vas nous faire repérer. »

Je ne pu retenir le sourire qui traversa mon visage, j’ai réussi ! Après des mois de recherches secrètes, cachée dans les tréfonds de Commoragh, je suis arrivée à trouver un moyen de contrer la néantomancie.

  • « Deva, ou est Zemaï ? Il devrait déjà être là depuis longtemps… »

  • « Vous le connaissez magistrice, il est toujours en retard. Mais je peux aller le chercher pour vous. »

  • « Non, va plutôt prévenir tes sœurs, l’insurrection va enfin pouvoir commencer, et fais attention à toi, Astaroth ne nous quitte plus des yeux. »

Je regardai ma jeune assistante partir en trombe, regrettant mes jeunes années lorsque mes découvertes me faisaient me sentir invincible et que le monde me tendait les bras, puis je regagnai mes appartements, priant pour ne pas croiser Astaroth en chemin.

Je ne le rencontrai pas en chemin, il m’attendait en fait dans mes appartements, accompagné de deux gardes.

  • « Messieurs, que me vaux l'honneur ? »

Astaroth me regarda avec son sourire le plus arrogant.

  • « Magistrice Kael, vous êtes en état d’arrestation pour conspiration contre le conseil des magistères. »

  • « Foutaises, vous cherchez juste à m’écarter car je ne suis pas assez sotte pour sombrer dans vos ténèbres. »

  • « C’est votre arrogance qui vous a fait sombrer, professeure, il est désormais temps de se retirer. »

Deux autres gardes approchaient derrière moi, j’étais coincé quoi qu’il arrive.

  • « Vous êtes devenu complètement fou Astaroth, qu’est-il arrivé à l’élève si sage et respecté que j’ai connu jadis ? » 

Astaroth fronça les sourcils :

  • « Cet élève était faible et idiot de croire en la Trame, la néantomancie est la vraie force. Une fois le puit du Néant ouvert, Avalon ne pourra plus rien face à Commoragh. »

Je blêmis :

  • « Ouvrir ce puit ne vous mènera qu’à la ruine, Astaroth ! »

  • « Assez parlé, mettez-lui les incapaciteurs arcaniques ! »

  • « Trop tard… »

J’avais gagné assez de temps et mon sort de téléportation était prêt, j’eu à peine le temps de voir le visage furieux d’Astaroth, que je me retrouvais dans la tente de Pazel, mon fidèle lieutenant, qui ne s’attendait pas du tout à me voir débarquer. Deva qui était lové dans ses bras non plus, elle poussa un petit cri.

  • « Rassemblez vos troupes commandant, l’insurrection commence maintenant ! Deva j’espère pour toi que tes sœurs sont prêtes et suis moi, il est temps d’envoyer le signal. »

Je sortis de la tente en trombe, sans même vérifier qu’ils m’aient écouté. Deva me rattrapa quelque instant plus tard, rouge de honte.

  • « Magistrice… »

  • « Nous n’avons pas le temps pour parlez de ça Deva, aidez-moi à invoquer le signal, cette téléportation imprévue m’a épuisée, et ce n’est que le début de la soirée. »

Deva acquiesça et nous levâmes les mains vers le ciel, après une simple incantation une fleur de quiddam géante, symbole de la résistance, éclairait la ville depuis le ciel. Le signal était donné.

Aussi tôt le bouclier arcanique de la ville se projeta, empêchant quiconque de s’enfuir et une sonnette d’alarme retenti, étouffant les cris paniqués des passants.

Des bruits d’altercations commençaient à se faire entendre, les rebelles sortaient de leur trou et les pauvres gardes ne savaient plus où donner de la tête. Pazel nous rejoignis.

  • « Prenez vos meilleurs hommes et dirigez vous vers le siège du conseil, vous deux et Deva, avec moi. Nous devons empêcher Astaroth de créer son puit de néant. »

Nous nous séparâmes. C’était la folie en ville, les rues étaient remplies de gens qui hurlaient et couraient dans tous les sens, des sorts jaillissaient et explosaient contre les façades des maisons. Plus nous approchions de la tour de l’Origine, plus le sol se mettait à trembler.

  • « Nous devons nous dépêcher, si Astaroth parvient à ses fins, plus rien ne pourra l’ar… »

Je n’eu pas le temps de terminer ma phrase, il y eu une nouvelle secousse et la façade de la maison proche de nous s’écroula, je ressenti une vive douleur derrière le crane puis je m’évanouie.

  • « Magistrice ! Magistrice réveillez-vous ! Vous devez y aller ! »

Deva était penchée au-dessus de moi le visage ruisselant de larme, un filet de sang coulant sur son front. Mais le pire était sa jambe broyée par une énorme poutre tombée du mur.

  • « Deva ! Votre jambe… »

  • « Ne vous inquiétez pas pour moi, vous devez y aller, vous devez sauver ces gens. »

Je me relevai tant bien que mal sous les encouragements de Deva, puis repris ma route vers la tour. En jetant un dernier regard en arrière, je vis qu’elle s’était évanouie, mais je n’avais pas le temps, je ne pouvais rien faire pour elle, je devais empêcher Astaroth…

La place de l’Origine était noire de monde. Du haut de la tour jaillissait des éclairs lumineux et le sol était en séisme constant. Une explosion retentie à l’intérieur et le toit du bâtiment s’envola, retombant sur une masse de civile dans un énorme fracas. Il était trop tard et je le savais, mais le sort d’Astaroth était trop instable, la ville entière allait être détruite si je ne faisais rien.

  • « Rassemblez-vous autour de moi ! Éloignez-vous de la tour ! »

Hurlai-je à qui pouvais l’entendre.

Les gens autour de moi étaient trop paniqués mais certains dans la confusion me reconnurent.

  • « C’est la magistrice Kael ! Faîtes ce qu’elle dit ! »

Pendant que les gens s’agglutinaient autour de moi, je commençais à incanter. J’étais à bout de force, il y avait trop de gens, je n’avais pas le temps de créer un portail pour que l’on puisse s’échapper. À l’image du bouclier que j’avais créée pour la ville, qui me valu ma place au conseil, je puisais dans les dernières ressources de mon corps, puisant dans la trame même de mon être, afin de projeter un bouclier autour de la place. Il fallait un bouclier plus grand, je n’ai jamais échoué, je dois tous les sauver, je suis la grande Magistrice Kael, je ne peux pas échouer, je dois…

La tour explosa, l’explosion ne cessa de grandir et recouvra toute la ville, arrêtée par la barrière arcanique de Commoragh. Seul la place de l’Origine et les habitants s’y trouvant survécurent, grâce à la protection de la magistrice.

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